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L’album photographique : une famille affective ?

Doriane Molay

Cadre de la recherche : Avec la démocratisation de la photographie, la pratique de l’album de famille s’est généralisée. Les objets produits à partir d’instantanés, de textes, de dessins et de collages se sont imposés comme des structures fondatrices de communautés affectives singulières. Pourtant, depuis que cette pratique a intégré le champ de la recherche, le médium ne s’est considéré qu’au prisme de deux disciplines : la sociologie, laissant de côté l’étude des formes, et les théories de l’art, projetant un particularisme empêchant toute herméneutique.

Objectifs : L’objectif de cet article est de relire la pratique de l’album de famille au travers de sa matérialité de manière à en appréhender la portée pour les sujets représentés au sein d’un groupe dont il nous faudra comprendre les spécificités.

Méthodologie : Pour ce faire, nous nous appuierons sur les fonds du musée Niépce (Bourgogne, France) et la consultation de près de mille objets dont 219 en forment le cœur, albums photographiques principalement français réalisés de 1880 à 1980.

Résultats : Ce travail constatera l’importante fragmentation de l’espace de l’album qu’il envisagera comme un lieu qui réunit, conserve et sécurise l’expression sensible d’une famille fantasmée. Il examinera également l’album au prisme du jeu et des expérimentations des rapports sociaux qu’il permet.

Conclusions : Ainsi, l’album est au cœur d’une discipline, l’esthétique sociale, qui rend indéfectible l’interdépendance des dimensions esthétique et sociologique, témoignant de la portée expressive de l’objet lui-même.

Contribution : À notre connaissance, aucune étude n’a pris en compte un corpus suffisamment large et des disciplines souvent dissociées par la recherche de façon à considérer l’objet album de famille dans son entièreté, pour sa forme et son contenu.




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