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« J’avais peur, mais maintenant, c’est chez moi » : parcours de femmes réfugiées en situation monoparentale à Montréal

Marie Fally

Cadre de la recherche : Le nombre de personnes déplacées dans le monde s’élève aujourd’hui à 82,4 millions (UNHCR, 2021). L’UNHCR demeure critique des faibles quotas accordés aux personnes réfugiées au Canada et conseille depuis 2018 d’accorder la priorité d’accueil aux populations les plus vulnérables, notamment les femmes seules avec enfants qui sont au cœur de cette recherche. Si elle incarne une réalité variée dans les pays d’origine, la monoparentalité en contexte de migration forcée devient synonyme de précarité, d’instabilité et d’inégalités sociales et économiques, et à plus forte raison en contexte de pandémie mondiale.

Objectifs : L’objectif est de s’interroger sur les stratégies que ces femmes mettent en place pour s’ancrer dans la société québécoise et pour faire face aux défis qui leur sont propres.

Méthodologie : L’article prend appui sur des données recueillies par entrevues semi-dirigées auprès de trois femmes réfugiées en situation de monoparentalité à Montréal.

Résultats : Ces mères doivent jongler entre émotions tumultueuses, défis quotidiens et responsabilités familiales. Leurs parcours illustrent les manières dont se superposent résilience et agentivité dans la gestion des dynamiques familiales ainsi que dans les expériences d’installation.

Conclusions : Les transformations familiales et les défis de la migration forcée poussent les mères réfugiées à reconstruire non seulement leur chez-soi, mais aussi leur individualité de femme, et de mère, ce qui remet en cause les perspectives parfois réductrices sur la maternité et la résilience.

Contribution : La présentation des données issues de cette recherche permet de nuancer les concepts de résilience et d’agentivité en cernant leur complexité et leur ambivalence, tout en révélant comment les mères se reconstruisent après une expérience de migration forcée.




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