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No 21 - 2014

Parenté et techniques de reproduction assistée : les enjeux contemporains au regard du genre
Sous la direction de Jérôme Courduriès, Cathy Herbrand




Genre, parenté et techniques de reproduction assistée : bilan et perspectives après 30 ans de recherche
Jérôme Courduriès, Cathy Herbrand

Ce numéro d’Enfances Familles Générations propose de se pencher sur les problématiques actuelles soulevées par les techniques de reproduction assistée (TRA) au regard des questions de parenté et de genre. Si, dans un monde globalisé, diverses possibilités reproductives sont désormais accessibles, celles-ci soulèvent de nombreuses questions socioanthropologiques du point de vue des rapports de pouvoir qu’elles engendrent, des pratiques et des régulations parfois très différentes dont elles font l’objet, ainsi que des significations individuelles et culturelles qui leur sont attribuées. Ces questions ont donné lieu à une littérature riche et abondante au cours des trente dernières années, en particulier dans le monde anglo-saxon. Cet article introductif est ainsi l’occasion de faire dialoguer davantage, en soulignant leurs apports respectifs, des travaux relevant de traditions différentes, en particulier dans les mondes francophones et anglophones. À partir de ce bilan des questionnements majeurs qu’a suscités l’étude des TRA dans les domaines du genre et de la parenté, nous soulignons les enjeux qui restent en suspens et qui mériteraient selon nous de faire l’objet de plus amples investigations. Le fil conducteur de notre propos, sur la base de la littérature disponible et des enquêtes menées jusqu’ici en sciences sociales, est d’insister sur la dimension du genre comme inextricable de l’expérience et de l’étude des techniques de reproduction assistée.

Mots-clés: parenté, reproduction, genre, procréation assistée


L’« horloge biologique » des femmes : un modèle naturaliste en question
Manon Vialle

La croissance de l’infertilité liée à l’âge dans les sociétés industrielles avancées suscite un accroissement de demandes en matière d’assistance médicale à la procréation (AMP) et amène ainsi chaque société à s’interroger sur ses normes et pratiques. En France, cette question est un révélateur de la spécificité du modèle bioéthique qui encadre les techniques d’AMP ainsi que de ses tensions et contradictions croissantes. La particularité de ce modèle est de se présenter comme strictement « thérapeutique » et de reposer sur la notion d’« infertilité pathologique ». Or c’est justement la simplicité apparente de cette distinction entre pathologie et convenance que met en question l’infertilité liée à l’âge : elle ouvre vers une approche plus complexe de l’infertilité comme phénomène liant à la fois le somatique et le social. À partir d’une enquête auprès de professionnels qui font face à l’infertilité, nous montrerons la prégnance de ce modèle thérapeutique dans leur pratique. Mais nous verrons également que le contexte sociodémographique contemporain amène à une évolution de la notion même d’infertilité et interroge ce modèle de référence. De plus, l’apparition de nouvelles techniques telles que la congélation ovocytaire renforce la mise en question du modèle bioéthique et amène à penser autrement l’opposition pathologie/convenance sur laquelle il est construit. La question est de savoir si ce modèle saura évoluer vers une vision plus complexe et moins idéologique de l’infertilité, ce qui s’avère être un enjeu important pour la société française dans les années à venir et qui va bien au-delà de l’accès aux techniques favorisant ce dépassement.

Mots-clés: assistance médicale à la procréation, genre de l’infertilité, vitrification des ovocytes, infertilité, âge

Ovules vieillissants, mères sans âge ?
Nolwenn Bühler

Cette contribution examine l’impact des possibilités d’extension de la fertilité féminine ouvertes par le don d’ovocytes sur les significations de l’« âge limite de la maternité », dans le contexte suisse où cette technique est interdite. En me focalisant sur les expériences de femmes recourant au don d’ovocytes en cas d’infertilité liée à l’âge, je montrerai comment cette technique ouvre un espace de contestation et de négociation des limites biologiques de la fertilité. La première partie examine l’utilisation des normes biologiques et statistiques du déclin de la fertilité dans le cadre du diagnostic ; la deuxième montre comment les significations des limites d’âge se transforment au fil du parcours de procréation médicalement assistée (PMA) ; la troisième met en lumière quelques stratégies utilisées pour reconfigurer l’« horloge biologique ».

Mots-clés: don d’ovocytes, fertilité, âge, biologisation, maternité

L’embryon humain en AMP, éléments pour une approche relationnelle
Anne-Sophie Giraud

L’analyse socio-anthropologique de la parenté en assistance médicale à la procréation (AMP) présuppose, qu’on le sache ou non, de donner un certain statut à l’embryon. Cependant, ce statut reste encore largement un point aveugle du débat des sciences sociales. L’anthropologie a beaucoup analysé la façon dont les techniques, et en particulier l’échographie, ont contribué à l’image de l’embryon comme « isolat », séparé en particulier du corps féminin dans lequel il était autrefois enclos et enfoui (Strathern, 1992). L’AMP, avec la congélation et la fécondation in vitro, a encore accentué cette représentation. Cependant, l’observation ethnographique des pratiques d’AMP révèle que l’embryon est en réalité toujours pris dans des réseaux relationnels (Thompson, 2005). Relations, d’une part, à des professionnels qui ont à un certain moment, du fait de leur statut, le pouvoir de sélectionner, détruire ou conserver cet embryon. D’autre part, et surtout, en référence à la parenté, à l’ensemble des personnes impliquées dans la procréation, l’engendrement ou la filiation, et qui de ce fait ont elles aussi un ensemble de pouvoirs et de devoirs à l’égard de cet embryon. Cet article s’appuie sur une enquête par entretiens semi-directifs auprès de 70 professionnels de l’AMP et a pour objectif d’analyser l’embryon en AMP grâce à une approche relationnelle inspirée de l’héritage maussien en matière d’analyse du genre et de la parenté (Théry, 2007). Cette approche permet de décrire autrement la scène de l’AMP et de comprendre comment l’embryon alterne entre diverses positions – entre enfant potentiel et pur matériau organique – selon le système de relations instituées dans lequel il se trouve inscrit. Notre hypothèse est qu’une telle approche éclaire de façons nouvelles les dilemmes parfois aigus des « parents » confrontés à l’embryon congelé hors projet et aux quatre grandes options prévues par la loi française : garder, donner à la recherche, « donner » à un autre couple ou détruire.

Mots-clés: embryon, parenté, engendrement, congélation

Du père au géniteur en passant par le tiers intéressé : représentations du rôle joué par le donneur de sperme connu dans les familles lesboparentales québécoises
Isabel Côté

Cet article présente les résultats d’une recherche documentant le rôle du donneur de sperme connu auprès des familles lesboparentales. L’objectif général visait à analyser comment les différents acteurs (la mère biologique, la mère sociale et le donneur) mettent en tension et articulent leurs représentations de la parentalité, de la parenté et de la paternité dans ce contexte ou plus de deux adultes sont nécessaires pour la reproduction et l’éducation d’enfants. Pour ce faire, 9 couples lesbiens et les 9 donneurs à l’origine de leur projet parental ont été rencontrés. Les résultats démontrent que le donneur agit comme un intermédiaire dans la création de liens de parenté grâce à l’orchestration, par les mères, d’une « chorégraphie ontologique » (Thompson, 2005). Ces chorégraphies agiront en synergie avec la prédominance que les mères accordent à la quotidienneté dans le « faire famille », la mise à distance ou l’appropriation des discours sociaux sur l’importance du père pour le développement des enfants de même que l’élaboration – ou non – d’une identité paternelle chez le donneur. Ultimement, cela déterminera le rôle que jouera le donneur auprès des enfants nés de ses dons.

Mots-clés: lesboparentalité, parenté, parentalité, paternité, don de sperme

L’adoption d’enfants et le recours à la reproduction assistée : interconnexions et déplacements
Martha Ramírez-Gálvez

Cet article a pour objectif d’établir le dialogue entre deux recherches portant l’une sur le domaine de la reproduction assistée (RA) et l’autre sur l’adoption d’enfants au Brésil. Il s’agit d’explorer des stratégies d’analyse et les possibles déplacements et interpénétrations entre ces deux champs, dans un contexte de croissance et d’expansion de l’utilisation de la technologie reproductive au Brésil. À partir des éléments de la recherche, j’analyse la logique sous-jacente dans chacun de ces champs, dont notamment les options possibles et les possibilités de choix des caractéristiques désirées pour un enfant et la dimension symbolique attribuée à l’expérience de la grossesse ou à la rencontre de l’enfant adopté. Encore que le résultat attendu à la fin de chacun de ces processus soit le même – avoir un enfant – le recours à la RA semble précéder la décision d’adopter. Le parcours de certains couples brésiliens inféconds à la recherche d’une descendance pointe vers la valorisation de l’emploi de la RA dans le processus de leur habilitation pour l’adoption. Leurs tentatives auraient une fonction rituelle et symbolique d’élaboration du deuil de l’enfant biologique, ce qui les aiderait à consolider la décision d’adopter un enfant sans lien génétique avec eux.

Mots-clés: procréation médicalement assistée, adoption, famille, biotechnologie

Les nouvelles techniques médicales de reproduction en Roumanie : entre autonomie des femmes et inégalités socioéconomiques
Sandrine Bretonnière

L’Europe de l’Est est fréquemment perçue comme un vaste marché libéralisé de la procréation assistée pour les femmes venant de l’Ouest, allant jusqu’à l’accès à des corps reproducteurs. Mais que se joue-t-il dans les pays de cette partie orientale de l’Europe, pour les femmes et les hommes qui y vivent ? Mon propos, dans cet article, sera centré sur la Roumanie et analysera le champ de la procréation assistée, son insertion et son développement dans une société marquée, d’une part, par la politique pronataliste de l’ère communiste, et, d’autre part, par l’absence d’encadrement législatif sur les techniques médicales de reproduction (Cutas, 2008). Dans un contexte fortement patriarcal (Kaser, 2008), je tenterai de montrer que la procréation médicalement assistée (PMA) – mais aussi l’avortement – représentent des vecteurs de réappropriation de leur corps par les femmes roumaines. Ce processus de réappropriation des corps permet de recouvrer une autonomie, qui s’articule avec celle des médecins pour qui les techniques médicales de reproduction représentent un moyen d’exploration et d’excellence biomédicales. S’engageant dans des parcours de PMA qui entraînent des grossesses tardives, parfois postménopausiques, les femmes roumaines remettent également en cause – presque incidemment – les cadres sociaux de biologisation des différences femmes-hommes (Engeli, 2010 ; Théry, 2010). Cette autonomie a un prix, néanmoins, car l’État n’impose certes pas de limites juridiques aux pratiques médicalisées de procréation, mais il ne couvre pas non plus les frais afférents (à l’exception d’un programme-pilote du ministère de la Santé en 2011-12), exacerbant ainsi les inégalités socioéconomiques. Ce sont ces inégalités et la distorsion des droits individuels qu’elles créent qui sont à l’origine d’une mobilisation de femmes roumaines sur la problématique de l’infertilité et de sa prise en charge par l’État roumain. Pour contrer une dimension d’injustice reproductive (Bretonnière, 2013), l’État roumain est interpellé par les actrices sociales qui l’invitent à réinvestir le champ de la procréation pour garantir des droits effectifs à ses citoyennes, et non pas pour contrôler les paramètres de la reproduction humaine.

Mots-clés: nouvelles techniques de reproduction, procréation médicalement assistée, avortement, genre, autonomie, Roumanie, inégalités socioéconomiques

Repenser l’alliance matrimoniale avec l’assistance médicale à la procréation en situation migratoire
Véronique Duchesne

Cet article examine le lien entre « faire un enfant » et « faire une famille » à partir d’une enquête ethnographique menée auprès de migrantes et de migrants nés en Afrique subsaharienne ayant recours à l’assistance médicale à la procréation (AMP) en Île-de-France. Quels que soient leur nationalité, leur niveau de scolarité, leur secteur d’emploi, leur classe socioéconomique, les circonstances et les raisons de leur migration, toutes et tous ont fait un lien entre leur quête d’un enfant et le fait d’être mariés ou d’avoir le projet de se marier. En situation migratoire, faire un enfant n’est pas seulement l’affaire d’un homme et d’une femme, les ascendants et les collatéraux de chacun des membres du couple infertile interviennent de façon différente. Cet article propose finalement de réinterroger l’alliance matrimoniale, d’un point de vue théorique, à partir de l’analyse des prestations matrimoniales dans le contexte de l’AMP.

Mots-clés: assistance médicale à la procréation, filiation, processus migratoires, Afrique subsaharienne, mariage, prestations matrimoniales

Une autre manière de fabriquer de la parenté?
Jean-Hugues Déchaux

Dans les sociétés euraméricaines, le développement des nouvelles techniques de reproduction (NTR) interroge le modèle de parenté fondé sur la bilatéralité exclusive (chaque individu ne peut avoir qu’un seul père et une seule mère, d’une génération ascendante et de sexe différent) et sur l’idée que la parenté doit être au plus près de la nature. L’article montre le caractère ambivalent des effets des NTR sur le modèle de parenté euraméricain en s’appuyant à la fois sur l’état actuel des NTR et en se livrant à un exercice de « sociologie fiction » imaginant qu’il existe un utérus artificiel. Les conceptions minoritaires en matière de parenté ne cessent pas de l’être du jour au lendemain parce que les NTR offriraient des solutions techniques à des problèmes qui semblaient jusqu’alors insolubles. Il n’y a pas de déterminisme technique. Avec les NTR, la parenté est devenue une question politique.

Mots-clés: parenté, nouvelles techniques de reproduction, procréation médicalement assistée, utérus


Qualité ou quantité : des parents québécois lèvent le voile sur leurs stratégies déployées pour favoriser le « bien manger » chez leurs enfants
Stéphanie Pernice, Marie Marquis

Les attitudes et comportements alimentaires développés pendant la petite enfance influencent grandement la relation future du mangeur à l’égard des aliments. Le parent s’avère en ce sens des plus déterminants. Cette étude vise à connaître les pratiques observées et les attitudes adoptées par les parents québécois d’enfants d’âge préscolaire pour favoriser le « bien manger ». La collecte de données a été effectuée à l’aide de cartes postales distribuées dans les centres de la petite enfance du Québec pour ensuite être remises aux parents. L’analyse des réponses à la question ouverte figurant sur la carte postale a été réalisée sur la base du modèle des prises alimentaires de Jean-Pierre Poulain. 1257 cartes postales ont été retenues aux fins d’analyses. Les données recueillies permettent dans un premier temps de connaître la perception des parents quant à la notion de « manger bien ». Les notions de qualité et de quantité, diamétralement opposées, se démarquent. Cette étude permet de constater la variété des stratégies employées par les parents québécois au moment du repas. D’une grande pertinence pour la santé publique, ces données permettront de cibler les messages clés à promouvoir auprès de ces acteurs d’influence dans le développement des habitudes alimentaires des tout-petits.

Mots-clés: enfant, préscolaire, parent, repas, alimentation, comportement, attitude alimentaire

Bifurcations biographiques : l’expérience du dévoilement du diagnostic du point de vue d’adolescents infectés par le VIH en période périnatale
Karène Proulx-Boucher, Mylène Fernet, Martin Blais, Joseph Josy Lévy, Joanne Otis, Jocelyne Thériault, Johanne Samson, Guylaine Morin, Normand Lapointe, Germain Trottier

Dans le cas de la transmission de la mère à l’enfant du VIH, l’un des principaux enjeux concerne le dévoilement du diagnostic aux jeunes infectés (Champion et al., 1999; Murphy et al., 2002; Wiener et al., 2007), qui pourrait être vécu comme un point de bifurcation biographique. L’objectif est d’explorer l’expérience du dévoilement du diagnostic du point de vue d’adolescents vivant avec le VIH depuis la naissance. Vingt-neuf jeunes (10-18 ans) VIH+ ont accordé une entrevue individuelle semi-dirigée portant sur le dévoilement du statut sérologique. Les données recueillies ont fait l’objet d’une analyse de contenu (Paillé et Mucchielli, 2005; Sabourin, 2008). Le dévoilement du statut sérologique s’inscrit dans une trajectoire en trois temps : 1) une réalité cachée où les adolescents ignorent leur statut sérologique; 2) une réalité enfin dévoilée où ils apprennent, vers l’âge de 11 ans, qu’ils sont infectés par le VIH et; 3) une réalité à intégrer progressivement où le dévoilement participe à leur construction identitaire personnelle et sociale. Le dévoilement s’inscrit dans une continuité biographique en légitimant les traitements ARV reçus alors qu’une transformation progressive semble être envisagée par les jeunes quant à leur intimité et leur sexualité.

Mots-clés: VIH, transmission verticale, dévoilement, biographie, adolescent

Famille et travail : constats et propositions des jeunes féministes au Québec
Annabelle Seery

Cet article vise à mettre en lumière le discours émergent de jeunes féministes québécoises sur le travail de reproduction et son articulation avec le travail rémunéré. À partir d’entretiens semi-directifs, nous exposons les constats que ces jeunes féministes font de ces deux pans de la division sexuelle du travail de même que les propositions qu’elles mettent de l’avant. Ainsi, elles dénoncent le partage toujours inégal du travail dit invisible et la course à la performance vécue par les mères. Elles doutent de la réussite de la conciliation famille-travail et remettent en question le travail rémunéré comme panacée pour l’émancipation des femmes. Suivant ces constats, les jeunes féministes rencontrées réfléchissent à des solutions : elles se questionnent sur de possibles compensations pour le travail de reproduction et sur le travail à temps partiel. Teintées par leur expérience du marché du travail actuel, de leur vision de la maternité et de la grande valeur qu’elles accordent à la famille, leurs idées visent une plus grande valorisation du travail accompli au sein des familles et une réorganisation du travail qui répondrait aux besoins et aspirations du plus grand nombre de femmes possible. Les idées des jeunes féministes rencontrées s’inscrivent à la fois dans un discours dominant du mouvement des femmes québécois et en rupture avec celui-ci.

Mots-clés: féminisme, jeune, travail de reproduction, travail rémunéré, Québec

Configurations institutionnelles de la protection de l’enfance : regards croisés de l’Afrique, de l’Europe et de l’Amérique du Nord
Joséphine Wouango, Daniel Turcotte

Cet article porte sur l’analyse de trois configurations institutionnelles de la protection de l’enfance : celle en place au Burkina Faso, en Belgique et au Québec. Pour chaque configuration, le texte explore les transformations qui ont marqué le passage de la prise en charge exclusive de l’enfant par la famille vers la présence accrue de l’État et la manière dont la Convention internationale des droits de l’enfant de 1989 a influencé ce passage. Il montre, au travers d’une lecture historique, que l’implication de l’État dans la protection des enfants a connu des formes et des modalités variables selon le temps et l’espace. L’approche actuelle en matière de protection de l’enfance au Nord et au Sud, approche largement inspirée de la perspective des droits, représente un défi tant pour les intervenants que pour les familles, car son application dépend à fois des ressources disponibles pour aider les enfants et les familles en difficulté, de la capacité d’action des institutions publiques et de l’efficacité des interventions.

Mots-clés: protection de l’enfance, État social, responsabilité parentale, vulnérabilité, Burkina Faso, Québec, Belgique




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